Isidore Murhula Bazibuhe: “Nous renforçons la confiance des patients dans les soins hospitaliers…”

Isidore Murhula Bazibuhe a suivi pendant 2 ans une formation de technicien biomédical dans le cadre du projet Jenga Maarifa de Médecins Sans Vacances en RD du Congo. Entre-temps, nous avons réparé des équipements médicaux, réparé des pannes, assuré nous-mêmes des formations et renforcé la confiance des patients dans les soins de l’hôpital. Renforcer les […]

Isidore Murhula Bazibuhe a suivi pendant 2 ans une formation de technicien biomédical dans le cadre du projet Jenga Maarifa de Médecins Sans Vacances en RD du Congo.

Entre-temps, nous avons réparé des équipements médicaux, réparé des pannes, assuré nous-mêmes des formations et renforcé la confiance des patients dans les soins de l’hôpital.

Renforcer les connaissances

Depuis 9 ans, Isidore travaille comme technicien électromécanicien à l’hôpital général de référence Dr. Rau à Ciriri, Bukavu, Congo oriental. Médecins Sans Vacances soutient des projets dans cet hôpital depuis 30 ans. Par exemple en 2016, nous avons organisé une formation de 2 ans en collaboration avec la province du Brabant flamand sous le nom de Jenga Maarifa, qui signifie “construire des connaissances” en swahili. Grâce à cette formation, une vingtaine de techniciens de la RD du Congo et du Burundi ont pu se spécialiser dans les techniques biomédicales, dont Isidore Murhula.

Touche-à-tout

Isidore : “Nous avons eu du matériel médical pendant des années, mais quand il tombait en panne, nous ne pouvions parfois pas le réparer. J’ai étudié l’électromécanique mais je ne connaissais rien aux équipements médicaux quand j’ai commencé ici. Nous étions des techniciens polyvalents qui effectuaient toutes sortes de réparations en électricité et en plomberie. Grâce à la formation Jenga Maarifa de Médecins Sans Vacances, nous sommes désormais spécialisés en ingénierie biomédicale et transmettons à notre tour ce savoir”.

Fonctionnement correct

Isidore ressent encore les résultats de son entraînement. “Nous avons énormément réduit le nombre de pannes. Actuellement, quelque 94% des équipements que nous utilisons fonctionnent. Dans le passé, des techniciens étrangers devaient venir résoudre ces problèmes, mais ce n’est plus le cas. Par exemple, nous avions des machines à oxygène qui laissaient apparemment passer plus d’air que d’oxygène, mais nous ne le savions pas. Nous savons maintenant comment utiliser, réparer et entretenir l’équipement. Nous pouvons également expliquer aux médecins, de manière très détaillée, comment utiliser correctement l’équipement. C’est un grand avantage pour les patients”.

Centre de formation

La coopération avec le personnel a également changé. “Avant, nous étions considérés comme des sortes d’ouvriers qui travaillaient à l’hôpital. Maintenant, tout le monde comprend que, tout comme les infirmières et les médecins, nous sommes nécessaires pour apporter des solutions lorsque quelqu’un est malade.”

“Les patients se rendent plus fréquemment à l’hôpital. Avant, ils restaient parfois à l’écart parce qu’ils remarquaient que nous ne pouvions pas toujours les aider en raison de l’équipement défaillant. La confiance s’est énormément développée entre-temps.” En outre, l’hôpital est actuellement un centre de formation national où des techniciens de tout le pays viennent se former. Isidore a formé une cinquantaine de personnes ces dernières années. “La technologie évolue tous les jours.  J’espère que Médecins Sans Vacances pourra continuer à faciliter la formation car les résultats que nous obtenons sont très positifs”.

Texte: Ann Palmers

 

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