Burundi

La République du Burundi, Republika y’Uburundi en kirundi (langue officielle du pays) est couramment appelé le Burundi. Ce pays de l’Afrique de l’est n’a aucun accès à la mer mais possède un grand rivage sur le lac Tanganyika qui est situé dans la région des Grands Lacs. Le pays partage ses frontières à l’ouest avec la République Démocratique du Congo, au nord avec le Rwanda, à l’est et au sud avec la Tanzanie. En 2019, Gitega est devenue la capitale politique tandis que Bujumbura est depuis la capitale économique et la ville la plus peuplée du pays.

Le Burundi est un des pays les plus pauvres du monde qui a les taux de famine et de malnutrition les plus sévères des 120 pays classés dans l’Indice mondial de la faim. Essentiellement agricole, Il est fortement dépendant des financements extérieurs. La situation économique et sociale est affectée par la crise survenue en 2015, après une période stable de 10 ans.

L’état de santé de la population s’est nettement amélioré entre 1995 et 2015. La situation reste cependant critique à plusieurs égards. Outre la pandémie de Covid, parmi tous les nouveaux cas de maladies enregistrés dans les centres de santé, 70% sont des enfants de moins de 15 ans, dont 59% de moins de 5 ans. La première cause de morbidité dans les centres de santé est le paludisme. Les autres causes principales de morbidité et de mortalité, pour les enfants de moins de 5 ans, sont les infections respiratoires aigües, les maladies diarrhéiques, la malnutrition aiguë et sévère. La malnutrition chronique et l’indice synthétique de fécondité sont extrêmement élevés (respectivement de 56% et 5.5 selon EDSIII2016-2017).

Les violences à l’égard des filles et des femmes sont un problème de société. Le paludisme sévit sur un mode endémo-épidémique, avec de fréquentes flambées épidémiques dont la plus récente a été enregistrée en 2017 (6 589 963 cas et 3 238 de décès). L’épidémie de VIH-Sida est faible mais généralisée. La tuberculose sévit également sur un mode endémo-épidémique. Les maladies tropicales négligées restent une préoccupation. Les maladies non transmissibles constituent vraisemblablement une cause importante de morbidité, de mortalité, d’incapacité et d’infirmité mais sont peu documentées. Le pays est soumis à des urgences récurrentes de toutes natures.

En chiffres

Coordination locale

Médecins Sans Vacances bénéficie d’une antenne locale qui gère aussi les activités pour le RD Congo et le Rwanda. L’équipe est composée d’un Médecin-conseiller représentant régional (Dr Marcellin Karubara), d’un coordinateur santé (Dr Yves Maniragaba), d’un Coordinateur maintenance biomédicale (Yves Nnama) ainsi que d’un service administratif-financier et d’un logisticien.
Ces derniers partagent les bureaux avec Broederlijk Delen, Entraide et Fraternité ainsi que Memisa permettant ainsi de répondre aux besoins locaux selon les domaines d’expertises de chacun.

Médecins Sans Vacances collaborent avec 14 hôpitaux partenaires au Burundi sur le principe du trajet de renforcement des capacités (TRC). Dance ce cas, il s’agit d’un système par étapes : and premier level, un hôpital central où la formation est dispensée, ensuite les autres hôpitaux de la province sont invités à participer à cette formation et sont visités ensuite sous forme de « supervisions formatives ».

Coopération internationale

Médecins Sans Vacances bénéficie de l’appui de l’Union Européenne notamment dans le cadre du projet Twiteho Amagara, un appui à la résilience des populations du Burundi qui cible à contribuer à accroître l’accessibilité et la qualité des services de santé, notamment la santé sexuelle et reproductive et répondre aux besoins spécifiques des populations en situation de crise. Il s’agit d’un projet and consortium avec Memisa, Louvain coopération et Enabel, financé par l’Union Européenne.

Dans son objectif de renforcement des capacités, Médecins Sans Vacances agit aussi sur la formation de techniciens de maintenance d’équipements médicaux, en collaboration avec Enabel, l’agence belge de développement qui exécute la coopération gouvernementale belge.

En termes d’infrastructures, Médecins Sans Vacances est actif dans le projet Camelia qui vise à l’amélioration des conditions de vie des femmes vulnérables de Bubanza par des innovations et des actions concrètes de terrain en matière d’eau potable et d’assainissement. Un projet and collaboration avec Join for Water, Farys et AVEDEC.

Aidez nos collègues africains à rendre accessibles les soins médicaux nécessaires.