J’ai un profond respect pour l’engagement des professionnels de la santé.
Opérer 16 heures par jour
En 2004 il rencontre un médecin qui effectue des missions pour Médecins Sans Vacances pendant son temps libre. “Cet homme parlait de manière tellement passionnée de son engagement durant les missions, des opérations qu’il effectuait et de la reconnaissance des gens sur place. Pas uniquement des patients, mais aussi des médecins et soignants locaux, pour ce qu’ils accomplissaient ensemble.” Le hasard veut que cette même année, lors d’un voyage personnel, Ortwin voit de ses propres yeux l’impact d’une telle mission et l’ampleur de l’engagement des volontaires. “Opérer et donner des formations pendant 14 à 16 heures par jour était plutôt la norme que l’exception. Parce que ‘tous ces gens venus de près et de loin ne sont pas venus pour rien’.”
L’Occident est privilégié
Cela l’a amené à encourager la banque à soutenir Médecins Sans Vacances. “Nous vivons en Occident dans un monde privilégié. Nous nous devons donc de faire quelque chose pour ceux qui souffrent d’avantage. C’est une manière de prendre notre responsabilité sociétale en tant que banque. Nous le faisions déjà avant que cette notion ne devienne ‘ le bien commun.’ Nous croyons en Médecins Sans Vacances car ils travaillent avec le personnel local à introduire de nouvelles techniques et perspectives, afin qu’à long terme l’aide devienne superflue ou puisse être investie ailleurs.”
Le Coronavirus nous a ouvert les yeux
Ortwin Boone compare l’action de l’ONG à une tache d’huile: les efforts des nombreux volontaires engagés sont repris localement, ce qui permet chaque année à plus de patients d’en bénéficier. Cela donne parfois l’impression d’une goutte d’eau dans l’océan, mais ces efforts font une vraie différence pour beaucoup de gens. J’ai une énorme admiration pour le personnel de soin, on y porte souvent trop peu d’attention et de respect. Le coronavirus a tout à coup changé cela et a ouvert les yeux, j’espère que l’on continuera à s’en souvenir aussi dans des circonstances normales. Chez Médecins Sans Vacances il y a une convergence entre les hôpitaux, les individus et les pays. C’est de la solidarité sous sa plus belle forme.”
Texte: Ann Palmers