Fractures, arthrose, accidents de la route sur la nationale reliant Kinshasa à Bukavu. Autant de cas que traitent régulièrement les médecins de l’hôpital général de référence de Mosango en RD Congo. Dans cet hôpital – le seul de la province avec un service de traumatologie – les besoins en réadaptation physique sont importants. La réponse à ces besoins reste faible. La solution se traduit principalement par de la formation du personnel soignant pour améliorer le rétablissement ou la stabilisation des patients.
Un manque de connaissances en rééducation
Kristine Neutjens, kinésithérapeute et experte.volontaire MSV en mission sur place en octobre dernier raconte :
Il y a un peu de soins kinésithérapeutiques à gauche et à droite, qui donne rapidement des résultats mais pas assez pour un bon rétablissement. C’est un jeune infirmier extrêmement motivé qui s’en charge. Le seul problème, c’est qu’il ne possède pas assez les connaissances nécessaires.
Elle sait parfaitement que les médecins et les infirmiers de cet hôpital n’y sont pour rien :
«Pour faire du bon travail, vous devez avoir les bonnes connaissances. J’ai bien vu que le personnel soignant en manquait.»
Les accidentés qui arrivent à Mosango avec un os cassé reçoivent les premiers soins, mais passent ensuite souvent des semaines entières alités au service Traumatologie. Ils se retrouvent alors dans une sorte de voie sans issue.
C’est le manque de connaissances qui donne lieu à des situations parfois catastrophiques.