5,2 millions.
C’est le nombre d’enfants de moins de cinq ans qui sont morts en 2019, selon l’OMS. La moitié de ces décès sont survenus dans seulement cinq pays, dont la RD Congo, qui affiche l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde avec 70 pour 1 000 naissances vivantes. Les principales raisons de ce taux élevé de mortalité infantile sont des maladies évitables et traitables telles que la pneumonie, le paludisme, la diarrhée et… l’anémie.
5,2 millions.
C’est le nombre d’enfants de moins de cinq ans qui sont morts en 2019, selon l’OMS. La moitié de ces décès sont survenus dans seulement cinq pays, dont la RD Congo, qui affiche l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde avec 70 pour 1 000 naissances vivantes. Les principales raisons de ce taux élevé de mortalité infantile sont des maladies évitables et traitables telles que la pneumonie, le paludisme, la diarrhée et… l’anémie. En RD Congo, 59,78% des enfants âgés de 6 à 59 mois sont diagnostiqués comme souffrant d’anémie. L’orientation tardive vers un hôpital de soins primaires, les longues attentes pour obtenir les résultats des tests sanguins et du sang sûr, ou le transfert vers un autre hôpital conduisent encore trop souvent à la mort.
Une situation déchirante qui est devenue une réalité pour les parents de la petite Eunice, âgée de deux ans. La petite fille avait besoin d’une transfusion sanguine urgente en raison d’une anémie sévère, mais le premier hôpital où ils se sont précipités n’avait pas de sang. Eunice est morte dans les embouteillages de Kinshasa sur le chemin d’un autre hôpital.
Cela fait maintenant plus de 25 ans que Médecins Sans Vacances travaille en étroite collaboration avec l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
Le laboratoire déjà bien équipé de l’hôpital pédiatrique est confronté à des défis majeurs pour faire face au nombre croissant de patients. Malgré l’organisation de dons de sang réguliers, l’hôpital n’est pas en mesure de prendre en charge les enfants qui ont besoin d’une transfusion sanguine ou d’une intervention chirurgicale de toute urgence. En effet, l’hôpital ne dispose pas de sa propre banque de sang et le sang donné ne peut donc pas être stocké correctement.
De plus, le laboratoire ne peut pas toujours examiner le sang lui-même en raison d’un manque de capacité de test et d’équipement. L’hôpital doit envoyer le sang collecté au centre national de transfusion sanguine, qui n’en renvoie qu’une partie après examen. La pénurie de sang qui en résulte empêche le traitement adéquat et opportun des petits patients.
C’est pourquoi Médecins Sans Vacances a choisi d’équiper l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe d’une banque de sang. Combiné à une augmentation de la capacité de dépistage, à la fourniture de matériel de laboratoire et à l’envoi des experts volontaires pour former le personnel, ce projet permettra de réduire de manière significative la mortalité infantile dans la région.
Le dr Catherine Akele, directrice de l’hôpital Kalembe Lembe à Kinshasa exprime:
Grâce à la collaboration avec Médecins Sans Vacances, le taux de mortalité parmi nos patients à 25 ans est passé de 20 % à 4 %. Avec l’installation de la banque de sang, nous pourrons réduire ce taux encore davantage
Nous pouvons en partie réaliser ce projet avec l’aide de la ville de Malines. Cette année encore, Médecins Sans Vacances a remporté le concours « Objectifs de Développement Durable » du Conseil Mondial de Malines et a reçu un chèque de 16 767 euros des mains de Nina Rabou Nkandu, échevine de la politique globale de la ville de Malines.
L’échevin Rabau Nkandu : « Outre le prix en espèces, Médecins Sans Vacances aura également comme mission de contribuer à la sensibilisation aux Objectifs de Développement Durable dans notre ville. Outre les projets concrets que cette organisation réalise avec ses partenaires sur le terrain, il est également important pour nous d’informer et de faire bouger les autres habitants de Malines. »
Avec l’installation de la banque de sang et l’extension de la qualité des tests à l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe, Médecins Sans Vacances remplit de fait plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies (ONU):
Grâce à l’échange de connaissances (para)médicales entre les différents hôpitaux partenaires, à la formation en cours d’emploi et au soutien en les équipant de matériel (biomédical), nous renforçons les hôpitaux partenaires pour qu’ils assument correctement leur rôle dans le système de santé afin d’assurer la santé et le bien-être de la population.
L’éducation à la santé est souvent limitée à une formation de base dans les pays partenaires. La possibilité de se spécialiser davantage en tant que médecin ou infirmier est pratiquement inexistante. Pour permettre au personnel des hôpitaux partenaires de développer leurs compétences, Médecins Sans Vacances mise sur le coaching, la formation et les stages locaux.
Médecins Sans Vacances travaille beaucoup sur l’hygiène (hospitalière) comme condition de base pour de bons soins de santé. Sans accès à l’eau courante, c’est un véritable défi. Dans la mesure du possible, nous aidons les hôpitaux à accéder à l’eau.
En développant l’infrastructure de laboratoire avec une banque de sang et de meilleures capacités de test, l’hôpital pour enfants peut aider la population plus rapidement et fournir des soins de qualité.
A travers l’hôpital partenaire de Kalembe Lembe, nous contribuons à l’amélioration des services publics dans cette région. L’hôpital local est un interlocuteur actif dans le système de santé de la région. En Afrique, le décès d’un membre de la famille est souvent imputé à un tiers dans la famille ou la communauté, ce qui entraîne souvent des troubles/violences au sein de la famille ou de la communauté ; la prévention des décès crée un environnement pacifique au sein de la communauté.
La collaboration avec d’autres partenaires est toujours nécessaire. En travaillant avec les gouvernements locaux, nous cherchons à améliorer les conditions de vie de la population.
Stefaan Bonte, directeur Médecins Sans Vacances
