Jef De Clercq : de l’inspiration à l’engagement à vie

Grâce à mon travail de volontaire, j’ai appris la patience et j’ai pris conscience de la relativité des défis que nous devons parfois relever

La motivation pour se lancer

« Pendant mes études d’infirmier, j’avais un camarade qui avait étudié les soins infirmiers spécifiquement pour la coopération au développement », explique Jef De Clercq.  » Son choix et son dévouement m’ont profondément touché, mais en tant que garçon provenant de la campagne, cela me semblait encore un peu loin de mon esprit à l’époque. Pourtant, l’idée est restée dans un coin de ma tête ».

Il a fallu attendre 2006 pour qu’il franchisse le pas, poussé par sa femme.  » J’ai contacté Médecins Sans Vacances et j’ai pu partir en République Démocratique du Congo peu de temps après. Cette première mission a été difficile, mais j’ai tout de suite été séduit par la mission et la vision de l’organisation. Je travaillais à temps plein à l’époque et je profitais de mes vacances pour partir en mission deux fois par an. Cela m’a apporté beaucoup de satisfaction ».

Le fait de travailler avec des collègues locaux et d’autres volontaires a renforcé sa motivation. « La collaboration était étroite et agréable, c’était un environnement dans lequel je me sentais chez moi. Aujourd’hui encore, j’aime m’impliquer et j’espère continuer à le faire encore longtemps ».

Que vous apporte le volontariat ?

Avec 41 ans d’expérience dans un bloc opératoire, il peut comparer. « Je dis toujours que tous ceux qui travaillent dans notre système de santé devraient avoir l’occasion de travailler dans un pays africain. Deux de mes collègues l’ont fait et ils ont tout de suite vu à quel point ils étaient terre-à-terre et racontables dans la vie et au travail par la suite.

Travailler en Afrique offre une perspective unique. « Vous apprenez la patience et vous réalisez à quel point nos défis sont parfois relatifs. Cela change votre vision du monde ; vous avez une image plus réaliste de ce qui se passe au-delà de nos frontières. En outre, votre gratitude s’en trouve renforcée. Je réalise d’autant plus à quel point c’est un privilège d’être né en Belgique. Nous vivons vraiment dans une situation privilégiée ici, surtout par rapport à de nombreuses autres parties du monde ».

Cet épanouissement personnel et la satisfaction que lui procure son travail de volontaire l’ont poussé à s’engager depuis près de vingt ans. « Cela me donne de l’énergie et de l’inspiration, et j’en retire au moins autant que ce que j’y investis. »

Date de publication : 30.11.2024

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